Manifeste

.« La beauté n’est presque jamais superficielle et agit sur notre cerveau et notre corps ». Le philosophe, écrivain et journaliste Charles Pépin partageait ainsi, en 2013, dans son essai « Quand la beauté nous sauve » (éd. Robert Laffont), son éloge de la beauté.

La France est reconnue dans le monde entier pour son raffinement et son élégance. On admire son mode de vie, son sens de la fête et de la beauté, son art de la table et de la gastronomie, et parfois même sa légèreté, qui donne à notre beau pays un supplément d’âme et concourt à sa réputation et à son attractivité touristique.

Cependant, la crise sanitaire en lien avec l’épidémie de COVID-19 a eu un impact sur la santé mentale et le bien-être des Français autant que sur le tissu économique de notre pays. L’enquête CoviPrev menée de façon répétée par Santé publique France depuis le mois de mars 2020 atteste d’un sentiment de mal-être de la population, coincée entre les confinements successifs et l’isolation due au télétravail.

Les élus et le gouvernement affichent désormais régulièrement le souci de préserver le moral des citoyens en plus de la dimension purement épidémiologique. Une psychiatre, Angèle Consoli, est d’ailleurs entrée le mois dernier au Conseil scientifique. L’usure psychologique de près d’un Français sur deux est accompagnée d’une véritable crise économique dans les secteurs du bien-être, touchés de plein fouet par les mesures de fermeture de leurs activités.

Ce Manifeste souhaite apporter un souffle d’espoir et une véritable  contribution à ce qui pourrait être une étape nouvelle de la démocratisation de l’accès aux prestations de bien-être pour tous. Nous invitons ainsi le législateur à intégrer le Ticket Bien-Être au sein de la commission des titres restaurant et ce faisant, à ouvrir la possibilité pour les employeurs de donner accès à leurs salariés aux prestations de bien-être comme à celles de la restauration.

Le Ticket Bien-Être se veut être une innovation sociale dans le panel vertueux des outils de relance économique déployés par le gouvernement.

Le défi de l’équité d’accès aux prestations de bien-être

Accessible aux salariés, il aurait parmi ses avantages, celui d’être ouvert aux TPE : 49% des salariés français seraient donc potentiellement bénéficiaires par la mise en place de cet outil.

• Les TPE et leurs salariés ne disposent pas de CSE (comité social et économique) et de ce fait n’accèdent pas aux divers avantages que les plus grandes entreprises peuvent déployer comme outil de gratification ou de fidélisation des collaborateurs.
• Les agents de la fonction publique et notamment les catégories n’accédant pas aux rémunérations de cadre, gagneraient ainsi un soutien à la consommation non négligeable pour eux-mêmes comme pour leur famille.
• Les prestations couvriraient ainsi un des défis sociétaux que représente la démocratisation de l’accès de premier niveau aux besoins en bien-être de nos concitoyens, notamment ceux des classes populaires et des classes moyennes

Bien-être et qualité de vie au travail : une tendance majeure parmi les préoccupations des salariés

Le Ticket Bien-Être répond également aux enjeux de qualité de vie au travail et donne ainsi régulièrement accès à des prestations de bien-être, de forme et de la beauté, au-delà des conditions sociales.

 Facilité de mise en œuvre

Le Ticket Bien-Être est simple et facile à mettre en œuvre pour le législateur : il peut s’adosser sur la commission des titres restaurant

 Gratification pour les salariés dans un cadre fiscal adapté

Il permettrait d’ouvrir un dialogue pacifié avec les organisations syndicales comme patronales avec des atouts pour l’ensemble des parties prenantes. Le Ticket Bien-Être peut donc bénéficier des mêmes exonérations fiscales que son illustre cousin. 

 Soutien à la relance économique et aux activités des professionnels du bien-être

Le réseau des professionnels saura accueillir le Ticket Bien-Être tout comme les enseignes spécialisées, une fois de plus sur l’inspiration des Titres Restaurant. Il s’agit ainsi de soutenir la relance des entreprises de la beauté et du bien-être, et dont la coiffure représente le second secteur de l’artisanat en France.

Les professionnels de ces métiers exercent leurs activités avec talent : le Ticket Bien-Être permet d’ancrer la relation client dans la durée contribue à la profitabilité de ces entreprises Face à l’urgence de la reprise d’activité pour ces professionnels, le Ticket Bien-Être est la réponse la plus adaptée, la plus simple à mettre en place et sans doute, celle dont les salariés comme les employeurs se saisiront conjointement.

Innovation transpartisane

La généralisation du Ticket Bien-Être assurerait dans le même temps un gain de pouvoir d’achat sur le long terme et une accélération de la reprise économique d’autre part. La consommation des salariés des TPE et PME serait un des leviers utiles : elle ciblerait les citoyens dont les rémunérations et les avantages sont les moins développés.

C’est une occasion assez inédite de proposer une innovation pour la qualité vie dans un cadre de dialogue paritaire, associant employeurs, syndicats et l’ensemble des parlementaires. Ce débat pourrait permettre une adhésion unanime et ainsi transcender les courants politiques, afin de consacrer une nouvelle étape des conditions de travail de nos concitoyens.